[Sciences] Point de vue des découvertes

Bonjour, bonsoir et bienvenu à ce petit sujet dédié aux dernières informations scientifiques (au sens large). Je tâcherai de mettre là tous les liens, vidéos ou juste informations pêchées dans des journaux ou revues, que j'aurais trouvé pertinentes ou drôle. Je vous invite à y participer également, dans la joie et la bonne humeur, pour l'éducation de tout un chacun.

Cette fois-ci, il s'agit d'une émission consacrée au Boson de Higgs, cette fameuse petite particule, théorisée il y a déjà quelques temps mais jamais encore observée. Cette particule, comme vous le constaterez dans l'émission, est absolument primordiale pour notre schéma physique. Sans elle, c'est toute la façon de concevoir notre univers qui serait à revoir.
Mais je ne vous en dis pas plus et vous laisse apprécier. Pour ceux qui seraient intéressés pour écouter d'autres numéros de cette émission, écoutez France-Inter du lundi au vendredi, entre 14 et 15h.

Dans un autre registre, je vous annonce la mort du philosophe, psychanaliste, économiste et politologue Cornélius Castoriadis (oui je sais, vous ne le connaissiez pas, c'est pour ça que je me permets de vous annoncer sa mort avec 5 ans de retard). Cet individu, proche ami d'Edgar Morin (ça parle déjà à plus de monde), était une sommité intellectuelle, dotée d'un caractère bien trempé.
Je profite donc de l'occasion qui m'est offerte (une rediffusion d'entretien) de vous faire partager un peu de sa pensée. Cette entrevue, enregistrée en 1996 n'a pas pris une seule ride comme vous le constaterez. Apprécions sa verve et son esprit, malheureusement tous deux trop rares et trop peu médiatiques.

Pour achever les nouvelles de cette soirée, j'aimerai toucher deux mots de la sonde Voyager, issue du projet éponyme lancé par la NASA en 1972. La sonde en question, qui avec sa sœur attinrent les premières les orbites de Neptune, Saturne et Uranus, (en 77 il me semble) fut annoncée il y a peu ayant finalement quitté le système solaire et serait entrée dans le fameux "vide" (j'expliquerais plus bas pourquoi ce besoin de guillemets) qui sépare les systèmes solaires.
En réalité, il s'agit là d'un coup marketing de la NASA, pour célébrer les 40 ans du projet. La sonde Voyager a en effet atteint depuis 2004 une zone "intermédiaire", une zone d'interface où les vents solaires de tous les système avoisinants se rejoignent (au sein d'un système solaire, seul les vents provenant de l'étoile en son centre semblent dominer). Elle est donc "en dehors" de notre système, depuis plus longtemps que cela. Cependant, au vu des distances extraordinaires que ces "espaces vides" représentent, la sonde ne doit pas non plus en être extrêmement éloignée.


Venons-en à présent à ce terme de "vide". Le "vide" signifie en fait vide de tout système. Mais comme dans un livre, des miettes parviennent à se ficher dans les interstices, ces espaces sont en réalité sillonnés d'aérolithes, de comètes voir de choses bien plus dangereuses, comme des étoiles en fin de vie. On peut également penser que la fameuse "énergie noire", agissant au niveau intergalactique, se retrouve à une échelle moindre au sein de ces espaces. (ces deux derniers points, très intéressants, feront surement l'objet d'un développement ultérieur)

Il est 10h30, heure locale, lorsque le monde découvre un article apportant la lumière sur l'un des plus grand et des plus important mystère qui soit au monde : Quel os Dieu a-t-il vraiment pris à Adam pour créer Eve ?

Dans l'Ancien Testament, il est dit que Dieu créa Eve d'une côte d'Adam, après l'avoir plongé dans un profond sommeil.
Une côte? Cela ne vous a-t-il jamais choqué? Pourquoi une côte, qui est un os sans aucune symbolique mythique, un os qui de plus, se retrouve en douze exemplaires dans notre corps. Pourquoi donc lui plutôt qu'un autre? Y aurait-il un os quelque part?^[1]
Le scientifique Scott Gilbert, docteur et professeur en biologie au Swarthmore College est un de ceux qui s'est déjà posé cette question. Sauf que lui, au moins, possédait les moyens d'y répondre. Avec l'aide précieuse du linguiste spécialisé dans les langues sémitiques Ziony Zevit, il remonta au fameux passage en hébreu, dont voici la traduction pour ceux qui comme moi, séchaient le catéchisme et les jours de langue sémites à la maternelle. "l'Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L'Eternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme."

Il est ici primordial de noter que le mot traduit par "côte" est en réalité polysémique. Il désigne en effet la côte, le côté ou le flanc, d'un homme (ou d'une montagne notez bien), mais renvoie également à une notion de soutien, pouvant être employé pour désigner une poutre, une planche ou une colonne par exemple.
Je vois déjà les finauds au fond de la classe sourire et ils auront bien compris : l'homme possède en effet un appendice que d'aucun qualifie de "poutre", ou au moins de "gros bâton". Cependant, l'appendice en question, me fait remarquer la dame offusquée du troisième rang, ne contient aucun os (vous noterez d'ailleurs avec quel luxe de détail elle fit cette précision). C'est justement là que la symbolique colle enfin au mythe!

En effet, le professeur Gilbert et Ziony Zevit avaient déjà leur idée sur l'os en question, os dont nous sommes dépourvus mais que possèdent nombre de mammifères, comme nos plus proches cousins, les chimpanzés et les gorilles. Ce os, nommé baculum (il en existe de moins tordus... et de moins gros!), ce qui signifie "bâton" ou "sceptre" en latin, a pour utilité de favoriser l'érection et son maintien lors de l'acte. Le fait que l'homme en soit dépourvu au contraire des animaux qu'il côtoyait (bovins, canidés,...) est en soit un symbole : il est la marque de la différence entre les hommes et le règne animal.
Conclusion tirée par les cheveux? Pas tant que ça : les hébreux ne possédaient pas de terme pour qualifier le pénis, aussi s'y référaient-ils par de nombreuses allusions, métaphores et autres figures de styles. La "poutre" du texte biblique n'est donc pas à exclure. De plus, il est dit que Dieu referma Adam, ce qui, tout bon fan d'Urgence ou de Dr. House le savent^[2], n'aurait pas manqué de lui laisser une cicatrice. Voyez-vous hommes, de cicatrices sur votre torse (présentes depuis la naissance hein, soyez pas taquins)?
Alors que! il existe en des contrées reculées de la Région du Milieu^[3], un endroit où une telle "cicatrice" est en effet visible. Des enfants lisant cet article je ne le nommerait pas, mais je peux au moins vous donner le nom de cette marque. Il s'agit du raphé périnéal^[4], qui fait en effet penser à une cicatrice.
Nos ancêtres, observateurs, n'ont surement pas manqué de s'apercevoir de ces détails et d'en tirer les conclusions qui pour eux s'imposaient.

Reste cependant le mystère de la substitution de la poutre en côte. Est-ce une mauvaise traduction de la Vulgate, perpétuée jusqu'à nous malgré les nombreuses corrections? Faut-il y voir un acte censurateur^[5] d'une Eglise pudibonde et bien-pensante et de lettrés tout aussi soucieux des bonnes moeurs? A ce jour, le mystère reste entier. Mais gageons que bientôt, de courageux savants se dresseront à nouveau face aux insondables méandres de l'obscurantisme et de l'ignorance, pour apporter aux profanes, la lumière du savoir!

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^[1] Jeu de mot facile, je sais, je sais.

^[2] Je ne nomme pas Grey's Anatomy, cette série n'a pas de fans.

^[3] La taille quoi!

^[4] ne cherchez pas sur internet les enfants, vous risqueriez de tomber sur des sites scientifiques, et il ne faudrait pas gâcher votre belle jeunesse!

^[5] Regardez dans un dico si ce terme existe.

L'intrication quantique

L'intrication quantique (mots barbares s'il en est), est le phénomène, de l'avis même des spécialistes, le plus bizarre, improbable et ridicule de la physique quantique. Einstein lui-même est mort en le jugeant impossible. Et pourtant...

Phénomène théorisé par Niels Bohr, l'intrication signifie un enchevêtrement, des liens très forts unissant deux objets (ils sont inextricablement liés si vous préférez), ici des particules puisque nous sommes dans l'univers quantique (de quanta, qui signifie particule). Ce lien aboli même les notions d'espace, car la modification de l'un (qui en physique quantique est causée par l'observation de la particule) modifie irrémédiablement l'autre.

Pour expliciter cela il faut expliquer un peu la physique quantique. Elle est basée sur le fait que tant qu'une particule n'a pas été observée, toute théorie la concernant est vraie. C'est l'état du chat de Schrodinger, enfermé dans sa boite, à la fois mort et vivant tant que l'on n'a pas constaté son état.

Par conséquent, si l'on veut par exemple définir le sens de rotation d'une particule, on part du principe qu'elle tourne simultanément dans le sens des aiguilles d'une montre et dans le sens inverse, et que c'est l'observation qui la modifie pour ne plus tourner que dans un sens. Dans le cas d'une intrication, les deux particules corrélées, tournent simultanément dans les deux sens. Mais, si l'une est observée tournant dans le sens des aiguilles, alors l'autre sera immédiatement modifié et tournera dans le sens inverse, comme si la distance qui les séparait n'existait pas!

Cette folle théorie ouvre des possibilités incroyables, comme la téléportation de particules! Ca en effet, si modifier une particule modifie celle avec laquelle elle est liée, on peut faire transiter des informations instantanément d'un bout à l'autre de l'univers.

Cela a déjà été possible au niveau quantique, mais jamais testé au niveau macroscopique. Mais ça n'est pas à proprement parlé de la téléportation non plus. Il s'agit en réalité d'un transfert d'information. Ainsi, l'information de l'objet passe par une particule corrélée pour se retrouvée gravée dans la seconde. Expliqué plus simplement, si on téléporte un être humain, il restera le même, mais sera dans une copie conforme de son corps, l'original étant détruit, car privé des données qui le constituaient.
Cela pose bien entendu des problèmes, d'ordres philosophiques notamment : car si l'on se téléporte, sera-t-on toujours la même personne à l'arrivée? Qu'est-ce qui nous défini l'information contenues dans nos particules, ou nos particules en elles-même?

EDIT : Après redécouverte d'un vieux lien dans mes marque-pages, je vous offre une petite explication d'une simplicité remarquable. http://molaire1.perso.sfr.fr/quantic4.html

Petit sujet linguistique décalé, pas vraiment récent, mais qui je gage, vous fera sourire.

Savez-vous comment les danois appellent un contraceptif chez eux? Ils parlent de "svangerskabsforebyggendemiddel".
Je n'ai cependant pas trouvé l'étymologie du terme et ne sait du coup pas pourquoi il est si long à écrire, sinon à prononcer. (mais le mot est un contraceptif en lui-même pour tout non-danois qui l'entendrait ou essayerait de le prononcer)

Je peux participer aussi à ton point de vue des découverte Creeven ?
Mais c'est pas des vidéos moi, c'est du texte explicatif intéressant. :3



Quelle est l’influence de la Lune sur le mental ? Aucune

Une conclusion à rebours d’une croyance tenace, établie par des chercheurs québécois. Ils ont étudié la corrélation entre les cycles lunaires et les patients souffrants de problèmes psychologiques arrivant aux urgences.
CERTAINS PONCIFS ONT la vie dure. Comme celui de l’influence des phases de la Lune sur notre humeur voire notre santé mentale. Professeur à l’École de psychologie de l’université Laval à Québec, Geneviève Belleville a publié le 15 novembre dernier une étude sur le sujet dans la revue General Hospital Psychiatry. Bilan ? Arrêtez de mettre votre mauvaise humeur et vos insomnies sur le dos de la Lune, elle n’y est absolument pour rien.

L’équipe de chercheurs autour de Geneviève Belleville a mis en rapport le nombre de personnes arrivant avec des troubles psychologiques aux urgences de l'hôpital Sacré-Coeur de Montréal et de l'Hôtel-Dieu de Lévis avec les phases de la Lune. Le tout sur une période allant de mars 2005 à avril 2008.

Après avoir été expurgé des patients en proie à des problèmes cardiaques, le corpus de recherche s’est concentré sur 771 personnes souffrant de « douleurs poitrines non-élucidées », c’est-à-dire imputées à aucune cause médicale. En revanche, un stress, une angoisse s’accompagnent souvent de telles douleurs. « Une évaluation psychologique a permis d'établir qu'une proportion importante de ces patients souffrait d'attaques de panique, de troubles d'anxiété, de troubles de l'humeur ou d'idéation suicidaire » indique un communiqué de l’université de Laval.

L’anxiété, 32% moins fréquente lors du dernier quartier

Les chercheurs ont relevé la date d’arrivée de chaque patient et retrouvé à quelle phase de la Lune elle correspondait. Suite à une simple analyse statistique, ils ont alors vu que la fréquence des troubles n’était pas plus ou moins importante en fonction de telle ou telle phase. Sauf pour l’anxiété, 32% moins fréquente lors du dernier quartier. Sans que l’équipe n’en détermine toutefois la raison (peut-être juste le hasard).

La pleine Lune ne s’accompagne d’aucune recrudescence de troubles psychologiques, ni dans les trois jours suivants ou les trois jours précédents. Oubliez les loup-garous à ces moments-là... Dans le détail, il y a eu 190 visites lors de pleines Lunes, 192 en nouvelle Lune, 189 et 142 pour les deux quartiers.

La pseudo-influence de la Lune n’est pas une croyance propre à faire se gausser les professionnels de la santé. L’étude, et c'est en fait son enseignement principal, révèle que pas moins de 80% des infirmières et 64% des médecins y croient ! Pour eux, la pleine Lune irait de paire avec plus d’accouchements, de suicides, de comportements bizarres voire de violence. Or, ce n’est pas du tout le cas. C’est d’ailleurs le problème, pour les chercheurs: cette croyance au sein même du personnel hospitalier risque de biaiser leur jugement. Il serait indispensable qu'il s'en défasse pour mieux exercer leur métier.



Arnaud Devillard

Sciences et Avenir

22/11/2012

Des pyramides microscopiques pour emprisonner des cellules vivantes !


Des chercheurs de l’université de Twente (Pays-Bas) ont façonné ces cages de 20 micromètres de côté pour encapsuler des cellules.
IL Y A QUELQUE chose de vivant, caché au cœur de la pyramide !.. Nous ne sommes pas sur le plateau de Guizeh, mais dans l’université de Twente (Pays-Bas). Là, des chercheurs des laboratoires MESA + (un centre de recherche spécialisé dans les nanotechnologies) et MIRA (experts en biomédecine) ont réalisé ces étranges pièges cellulaires.

Chacune de ces cages en forme de pyramide fait 20 micromètres de côté – il en faut 5 côte à côte pour atteindre le diamètre d’un cheveu !

POUR LES PREMIÈRES manips, les chercheurs ont utilisé ces pyramides pour enfermer des chondrocytes, les cellules qui fabriquent le cartilage. Ces cellules baignaient dans un fluide que les chercheurs ont versé sur les rangées de pyramides : les chondrocytes ont été « accrochées » au grès de l’écoulement dans les cages microscopiques - un peu comme des pépites emprisonnées dans les mailles du tamis d’un chercheur d’or.

Isolées dans l’espace, mais quand même maintenues proches les unes des autres grâce au réseau de pyramides, les cellules ont pu interagir ensemble, comme en témoigne l’apparition de protéines entre elles.



Olivier Lascar
Sciences et Avenir
27/11/12

Également piqué dans Science et Avenir, cette nouvelle découverte... astronomiquement⁽¹⁾ plus effrayante.

Les scientifiques ont en effet découverts, grâce au satellite Hubble (qui a décidément de bons... hublots⁽²⁾!) l'existence de "trous noirs errants". Comprenez par là que certains de ces corps supermassifs se sont retrouvés éjectés de leur galaxie d'origine, et sillonneraient depuis l'univers comme la pierre d'une fronde expulsée de son propulseur.
Certains ce ces trous noirs, comme Cyrus-42, celui qui permis la mise en évidence de ce phénomène, se baladeraient nonchalamment des vitesses décoiffantes! (Cyrus-42 irait à la vitesse de 5 millions de kilomètres à l'heure!)
De plus, les scientifiques auraient déterminés que de tels phénomènes ne seraient pas si exceptionnels que cela! On en compterait des centaines dans notre galaxie, couplés ou non à une étoile.
Les systèmes solaires étant majoritairement binaires, ces trous noirs seraient issus de l'effondrement d'une de ces deux étoiles en supernova, effondrement qui aurait déstabilisé l'autre étoile, et pas un jeu de gravitation, les aurait fait tous les deux dériver. Cependant, les risques qu'un tel phénomène cosmique croise notre système solaire est extrêmement faible. La plupart sont en effet sur des plans différents du notre et de celui de la galaxie. Mais voici une nouvelle qui a de quoi alimenter les psychoses de ceux convaincus par la fin du monde prochaine.
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⁽¹⁾Blague de merde neumbèr ouane completed!
⁽²⁾Et encore une, même si elle n'est pas neuve celle là!

La première photographie d’ADN !





Revenons quelques années en arrière, en cours de biologie. Si l’on vous dit ADN, vous visualisez automatiquement sa structure en double hélice. Évident, sauf que pour la première fois, une photo peut enfin le prouver !

On a tendance à prendre pour acquis ce que les scientifiques nous démontrent. Heureusement la photographie du jour confirme qu’on peut leur faire confiance.

La structure de l’ADN a été dévoilée dans les années 50, grâce à une technique dite de diffraction des rayons X. Il en résulte une image qui est mathématiquement analysée, nous n’avons donc pas de représentation concrète, mais plutôt un motif.

Cette photographie a été prise par les scientifiques de l’Université de Gênes (amusante coïncidence) et il s’agit d’une première, tout simplement car les microscopes n’étaient pas assez puissants pour saisir cet infiniment petit. La bonne nouvelle, c’est que l’ADN a bel et bien une forme en double hélice.

Nous sommes donc face à une image prise par un microscope électronique et qui représente six brins d’ADN enroulés autour d’un septième. La préparation a été complexe, il a fallu étirer les brins d’ADN, puis les disposer sur une surface couverte de nanopiliers hydrofuges.

Les chercheurs s’attèlent maintenant à immortaliser un seul et unique brin d’ADN ! La minutie sera plus que jamais de rigueur.

Un petit retour en cette année 2013 pleine de promesses et de bonnes résolutions, qui fera quelque peu écho à l'article précédent de ma chère collaboratrice poilue et hydrophile.


Car en effet, j'ai appris hier dans Sciences&Avenir que le record du monde d'impression d'ouvrages avait été récemment pulvérisé, avec un chiffre proprement astronomique de 70 milliards d'exemplaires!
Pour vous donner un petit aperçu de l'énormité du chiffre, dites-vous que si vous parvenez à placer en moyenne un chiffre à la seconde, vous atteindrez le milliard en 30 ans... si vous ne vous arrêtez jamais de compter!
Pensez que ce chiffre de 70 milliards représente trois fois plus que les impressions cumulées des 100 livres les plus vendus dans le monde, parmi lesquels figurent des classiques tels que l'Ancien Testament ou l'Île aux trésors!

Pour couronnez le tout, apprenez que ce livre n'est ni la biographie de Justin Bieber, ni une réimpression du Kamasutra sur calendrier chaton, mais un ouvrage d'érudition aussi sérieux que volumineux, co-écrit par le professeur Georges Church, dont la présence vient opportunément éclairer cet article.

Car en effet chères petites têtes blondes, l'éminent professeur Church est un scientifique américain dont le domaine de recherche est... l'ADN! Ce mot magique, diminutif d'acide désoxyribonucléique (à dire sans reprendre son souffle), est en effet la solution du problème. Comme vous ne le savez certainement pas encore, sinon vous ne suivriez pas mon cours, l'ADN est, pour la faune de cette planète, le support de l'information. C'est lui (c'est un acide, souvenez-vous) qui stocke notre code génétique, qui fait ce que nous sommes.
Le livre (et ses 6,999,999,999 autres copies) a donc été encodé sur un fragment d'ADN, "construit" pour l'occasion (pour faire simple, il s'agit d'un brin synthétique, dont les nucléotides ont été assemblés dans un ordre bien précis).

Exit les clés USB, à la poubelle les microcard SD, l'avenir n'est plus au binaire, mais à l'alphabet de l'ADN.
Car ces livres, représentant un espace plus important sur un disque dur que l'ensemble de la ludothèque d'un geek hardcore gamer, tiennent sur une poussière de moins d'un milliardième de gramme.
Au vu du poids moyen de l'être humain, on tient peut-être là un bon moyen de lutter contre l'inculture... si tant est que les livres en mémoire ne soient pas tous des recueils de blagues de Toto ou des exemplaires du SAS!

A bon entendeur chers êtres avides de savoir, salut!