Salut, voila une critique que j'ai écrite il y a un petit moment sur une série que j'adore : Breaking Bad. Pour ceux qui ne connaisse pas, je vous la conseil très fortement et j'espère que ma critique vous donnera envie.
Mr White un nom fade pour un personnage qui l’est tout autant, ce prof de chimie du Nouveau Mexique d’une cinquantaine d’année vie une existence tout ce qui a plus terne et vide. Sa profession de prof est loin d’être passionnante il n’est ni mauvais ni bon, ni aimé ni détesté par ses élèves et est obligé de travaillé dans une station de lavage pour joindre les deux bouts. Car Mr White a une famille à nourrir : une femme enceinte et un fils handicapé moteur en pleine période d’adolescence. De plus la sœur de sa femme et son maris Hank Schrader, officier de la DEA (Drug Enforcement Administration, police anti-stupéfiant américaine) viennent souvent leur rendre visite lui et sa famille. Malgré cette belle famille, Mr White ne trouve pas le respect qui lui ais dû : chaque facette de sa vie semble être une frustration supplémentaire.
Mais vous ne reconnaissez donc pas ? Mr white il ne vous rappel pas quelqu’un ? Mais si bien sur le père de Malcom, en effet Walter White est joué par le génial Bryan Cranston qui semble être fait pour les rôles de père de famille looser. A une exception près qu’il n’est plus le papa gentil et ridicule de Malcolm, non c’est comme si le personnage avait été forgé par la dureté du système, sculpté à la masse par les emplois pourris, écrasé sous les responsabilités et la non reconnaissance .L’aliénation voila ce qui fait la différence entre les deux personnages. Et son aliénation Mr White va libérer tout au long de cette série torturée.
Car effet une nouvelle vient perturber la vie sans intérêt de ce bon Mr White : Un cancer au poumon, une tumeur maligne ne lui laissant que deux ans d’existence, mais surtout une tumeur qui vient se loger petit à petit dans la personnalité de Walter. Car tout change pour Mr White, déjà endetté, il ne veut pas laisser en plus à sa famille les frais de sa maladie. Pour une des premières fois de sa vie, Mr White cède à l’impulsivité. Finis d’être le bon citoyen sans défaut d’une société qui l’a négligé, Mr White sombre dans l’illégalité de la drogue.
Voila qui nous permet de présenter le second personnage clef de cette série : Jesse Pinkman, un délaissé du système éducatif américain, gagnant sa vie par les deals de drogues et la fabrication de méthanphétamine médiocre. Le cerveau tout fraichement éclaté par la consommation de stupéfiant, Jesse Pinkman à le don de se fourrer dans des mauvaises affaires et de se mettre la DEA a dos, notamment Hank Schrader. Mais il se trouve que Jesse est un ancien élève de Mr White, et la moindre des choses est de dire qu’il sera surpris d’être contacter par celui-ci pour mettre en place un trafic de drogue. Sauf que Mr White en mettant ses talents de chimistes au service du crime s’avère être un créateur d’une drogue d’une qualité incroyable.
Voila pour le synopsis, je n’en dirais pas beaucoup plus, si ce n’est que bien sûr tout ne se passera pas comme prévu, la vie de fabriquant de drogue réserve quelque surprise. Jesse et Mr White sont un duo fracassant à la fois dans leurs méthodes comme dans leurs relations, entre un Walter très froid et très professionnel, mais débutant dans le milieu et Jesse impulsif et parfois stupide mais qui malgré son jeune âge à une expérience du crime, les deux hommes sont loin de toujours bien s’entendre. Malgré le fait que Mr White ne soit motivés que par l’argent, il voit de plus en plus son activité comme un moyen de compenser ses échecs en tant qu’honnêtes Hommes, souvent au dépend de son partenaire.
Il serait dur de résumer la personnalité des personnages et leur relations entre eux en quelques lignes tant elles sont compliqués et souvent ambigus. On peut dire que les nombreux déboires qu’ils vont subir les font évoluer, ni en bien ni en mal, ces notions n’ont pas d’importance dans Breaking Bad mais comme toute la série de façons ambigus. Mr White est un lâche avant son cancer, pour finalement devenir plus confiant mais aussi plus instable au fil du temps. Tout au long de la série il gardera pourtant sa froideur, une froideur souvent déstabilisante mais une froideur qui quand on y réfléchie semble profondément humaine. On pourra définir Mr White de beaucoup d’adjectif il probablement un des personnages les plus humain qu’on puisse trouver dans une série. Et les autre sont tout aussi complexe et dur à définir, pourtant on gagne leur sympathie, à petit feu, on apprend à les connaître comme on le ferait si ils étaient réels.
Car c’est la force de cette série, c’est de réussir à transmettre les sentiments que ressentent les personnages au long de leur périples quotidiens : de la douleur, des moments touchants, parfois drôle… la liste est longue. Je resterais longtemps marqué par certaines fins d’épisodes où les personnages en plein désespoir semblent vider de leur énergie après un moment dur. Un dé zoom, un simple fondu ponctué par le silence le plus total, pour finalement laissé apparaitre le terrible générique, qui nous laisse aussi vide que les personnages, en pleine empathie pour eux.
La réalisation elle aussi est au rendez-vous, discrète mais efficace, la série est agréable à suivre. D’une manière générale le rythme est plutôt lent, mais ne vous y méprenez pas ce n’est qu’une moyenne. En effet cette série est ponctuée par des scènes parfois totalement irréalistes (comme la fin du premier épisode par exemple), des moments de tensions intenses, avec tout au long un humour noir et un cynisme vicieux qui s’abat sur les personnages impuissants.
J’en ais déjà beaucoup dit, je ne peut que vous conseiller de regarder cette série. Même si le synopsis au début ne m’a pas fait rêver, cette œuvre m’a conquis à petit feu pour finalement devenir l’une des meilleures découvertes.
En conclusion une série humaine et tragique, avec plein de rebondissement. Même si certaine scène sont très amusantes, ne vous attendez pas à rire beaucoup, la série en générale est plutôt dure, mais elle vous pénètrera par la puissante émotivité qu’il s’en dégage.
